La fédération internationale des association de contrôleurs aériens ou IFATCA (International Federation of Air Traffic Controllers’ Association) rassemble plus d’une cinquantaine de milliers de contrôleurs regroupés dans des associations représentant 137 pays. Cette fédération fonctionne comme un gigantesque lobby au profit de la corporation.
IFATCA, un peu d’histoire
La fondation de la fédération IFATCA remonte au 19 et 20 octobre 1961 à Amsterdam. La France fait partie des 12 pays fondateurs. L’idée de cette fédération existe depuis déjà deux ans. Il s’agit de créer un organe capable de parler au nom des contrôleurs aériens et de de promouvoir les idées défendues par ces derniers auprès des organismes nationaux ou internationaux: OACI, EuroControl, CANSO, etc…
La fédération s’est étendue et compte aujourd’hui 137 pays dans le monde entier.
Une structure par zone et par domaine.
La fédération s’est structurée autour de quatre zones : Europe, Amériques, Asie et Afrique-Moyen Orient. Chaque zone pIFATCAeut se concentrer sur des problèmes locaux.
Dans le même temps, il existe aussi une structuration par domaines via des commissions : la commission professionnelle, la commission technique et enfin la commission finance. Chaque commission est dirigée par un vice-président communément appelé EVP [1] qui coordonne les actions de sa commission et rend compte.
Les commissions internes à IFATCA en bref
La commission technique
Comme son nom l’indique, cette commission s’occupe de la partie technologique. Elle réfléchit aux différentes voies pour implémenter de nouvelles technologies ou évalue les évolutions de technologies plus anciennes. A l’issue d’études internes, un certain nombre de résolutions sont proposées aux associations de la fédération. Ces résolutions, une fois validées, deviendront des politiques IFATCA. Ces politiques sont alors défendues par les personnes mandatées par IFATCA auprès de l’OACI ou encore de la commission européenne.
La commission professionnelle
Cette commission traite des sujets non techniques comme le stress après incident critique (CISM), le niveau d’anglais ou encore la responsabilité juridique. Suivant la même méthode que pour la commission technique, les différentes associations membres définissent une politique qui devient la ligne de conduite de l’IFATCA lorsqu’elle est amenée à représenter les contrôleurs sur ces sujets.
La commission finance
Comme son nom l’indique, elle gère les finances de la fédération. Les fonds servent au fonctionnement interne. Elle permet par exemple de couvrir les frais de ceux qui officient en son nom dans différents comités et réunions que ce soit à l’OACI, Eurocontrol ou ailleurs.
IFATCA, écoutée mais rarement entendue
Marc Baumgartner, président de l’IFACTA avait ironisé sur la surdité de certaines autorités malgré l’action de la fédération. La fédération contribue à faire connaitre la position des contrôleurs aériens mais elle se heurte souvent à d’autres complaintes comme celle des compagnies aériennes[2].
Elle ne se contente pas d’agir aux plus hauts niveaux comme elle l’a fait avec les contrôleurs aériens brésiliens lors de la collision en vol d’un boeing 737 et d’un Legacy américain[3].
IFATCA est une clé de la représentation mondiale des contrôleurs aériens. Malgré des difficultés ponctuelles, elle a déjà montré son aptitude à influer sur des politiques.
- [1]E.V.P. pour Executive Vice President le tout devant être prononcé [i-vi-pi].↩
- [2]Elles, elles, sont écoutées et entendues comme le montrent les « objectifs » de SESAR, véritable liste de courses de IATA. Malgré une rentabilité contestée par certains économistes, ces dernières brassent beaucoup d’argent et génèrent aussi beaucoup d’emplois. Difficile pour nos dirigeants d’en faire abstraction même pour voir à plus long terme.↩
- [3]A cette occasion, la fédération avait mandaté en urgence des personnes formées au CISM pour soutenir les ATC brésiliens traumatisés par l’accident.↩
Good morning, l’m berifing officer aerport of dabc in algeria .good luke for all.