ll n’est pas rare de parler des services du contrôle… La notion de service implique obligatoirement des usagers…Intéressons nous à ces usagers. Qui sont-ils ?
La passion
Il ne s’agit pas, bien sur, d’une catégorie d’usagers mais de la motivation qui anime ces pilotes du dimanche. Attention, il convient de prendre l’appellation « pilote du dimanche » au sens le plus basique qui soit, à savoir, que ce sont des gens qui ont un emploi la semaine et qui se consacrent à leur passion le week end et plus généralement à chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
Qu’ils soient pilotes d’ULM, d’aérostats, d’avions ou de planeurs, tous ces héritiers de Blériot, Mermoz et autres aventuriers de l’aviation ont à coeur de s’arracher du sol pour contempler un spectacle unique.
Ils la partagent d’ailleurs volontiers cette passion avec ceux qui s’y intéressent, expliquant pendant des heures comment ça marche, qu’est ce qu’on éprouve et comment on peut s’y adonner…
L’argent
L’argent… Beaucoup d’usagers sont des sociétés à vocation commerciale. Nous pouvons même dire qu’il s’agit du plus gros consommateur en matière de services liés au Contrôle Aérien. Les compagnies sont de natures variées : transport de passagers (compagnies aériennes traditionnelles), transport de passagers à bas prix (compagnies dite « low costs » ou compagnies charter), transport de VIP (l’aviation dite d’affaire)…
Si l’aviation commerciale rencontre des crises (guerre du golfe, évènements du 11 septembre), il n’en demeure pas moins qu’elle connaît depuis plusieurs décennies une croissance continue.
Cette croissance est à l’origine d’un véritable phénomène de congestion dans certaines régions. L’illustration la plus flagrante en est cette file d’avions en approche sur de gros aéroports comme Roissy ou Orly. Mais cette congestion se retrouve un peu plus haut dans le ciel car il existe en Europe de nombreux gros aéroports finalement assez proches : Londres, Paris, Munich, Lyon…. La saturation est aussi due à une pratique quasi généralisée de « hub », pratique consistant à amener une grande quantité d’avions sur un même aéroport de provenances différentes puis de répartir les passagers et de faire repartir ces avions. Ce principe de Hub permet un meilleur remplissage des avions et donc un meilleur rendement.
La hausse du trafic et l’engorgement des aéroports poussent les compagnies à chercher de nouvelles solutions : très gros porteurs pour des liaisons très demandées, développement d’aéroports auparavant considérés comme secondaires pour accueillir des hubs…
La sureté
Même si notre territoire national n’a plus connu de conflit depuis quelques décennies, l’état met en oeuvre une politique de défense et des moyens aériens. Les armées sont donc amenées à utiliser notre espace aérien à des fins d’entraînement ou pour toute autre raison qui serait jugée comme nécessaire par les autorités compétentes.
Les missions opérationnelles et les entraînements nécessaires pour les mener à bien sont nombreuses. Ainsi l’armée de l’air doit assurer des missions d’interception, de protection, de détection, de pénétration, de reconnaissance, de bombardement, de liaison, de transport… Mais l’armée de l’air n’est pas la seule arme impliquée dans l’aérien ; nous trouvons aussi l’armée de terre avec son aviation légère (liaison et hélicoptères de combat) ainsi que la Marine avec sa composante aéronavale (lutte ASM, porte avions, etc.).
La sécurité
Secours en mer, secours en montagne, SAR (Search and Rescue), surveillance des pollutions maritimes, lutte anti-incendie sont autant de missions impliquant des moyens aériens.
Le caractère potentiellement urgent de ces missions assurées par des organismes comme la sécurité civile (lutte anti-incendie) ou l’armée (SAR) nécessitent une priorité sur les autres afin de garantir les meilleures chances de réussite.