ll n’est pas rare de parler des services du contrôle… La notion de service implique obligatoirement des usagers…Intéressons nous à ces usagers. Qui sont-ils ?
La passion motivation de certains usagers
Il ne s’agit pas, bien sur, d’une catégorie d’usagers mais de la motivation qui anime ces pilotes du dimanche. Attention, il convient de prendre l’appellation « pilote du dimanche » au sens le plus basique qui soit, à savoir, des gens se consacrent à leur passion le weekend et plus généralement à chaque fois qu’ils en ont l’occasion.
Qu’ils soient pilotes d’ULM, d’aérostats, d’avions ou de planeurs, tous ces héritiers de Blériot, Mermoz et autres aventuriers de l’aviation ont à cœur de s’arracher du sol pour contempler un spectacle unique.
Ils la partagent d’ailleurs volontiers cette passion avec ceux qui s’y intéressent. Ils peuvent expliquer pendant des heures comment ça marche, ce qu’on éprouve et comment on peut s’y adonner…
L’argent pour des usagers ou des clients ?
L’argent… Beaucoup d’usagers sont des sociétés à vocation commerciale. Nous pouvons même dire qu’il s’agit du plus gros consommateur en matière de services liés au Contrôle Aérien. Les compagnies sont de natures variées : transport de passagers (major), « low costs », charter, aviation d’affaire…
Si l’aviation commerciale rencontre des crises[1], il n’en demeure pas moins qu’elle connaît depuis plusieurs décennies une croissance continue.
Cette croissance est à l’origine d’un véritable phénomène de congestion dans certaines régions. L’illustration la plus flagrante en est cette file d’avions en approche sur de gros aéroports comme Roissy ou Orly. Mais cette congestion se retrouve un peu plus haut dans le ciel. En effet, il existe en Europe de nombreux gros aéroports finalement assez proches : Londres, Paris, Munich, Lyon… La saturation est aussi due à une pratique, elle du « hub ». Cette pratique consiste à amener des avions de provenances différentes sur un même aéroport, d’en répartir les passagers et de les faire repartir. Ce principe de Hub permet un meilleur remplissage des avions et donc un meilleur rendement.
La hausse du trafic et l’engorgement des aéroports poussent les compagnies à chercher de nouvelles solutions. Ces pistes sont les gros porteurs pour des liaisons très demandées, le développement d’aéroports considérés comme secondaires pour accueillir des hubs.
La sureté, un usager un peu particulier
Même si notre territoire national n’a plus connu de conflit depuis quelques décennies, l’état met en œuvre une politique de défense et des moyens aériens. Les armées utilisent donc notre espace aérien pour s’entrainer ou pour toute autre raison jugée utile.
Les missions opérationnelles et les entraînements nécessaires pour les mener à bien sont nombreuses. Ainsi l’armée de l’air doit assurer des missions d’interception, de protection, de détection, de pénétration, de reconnaissance, de bombardement, de liaison, de transport… Mais l’armée de l’air n’est pas la seule arme impliquée dans l’aérien. Nous trouvons aussi l’armée de terre avec son aviation légère[2] ainsi que la Marine avec sa composante aéronavale (lutte ASM, porte avions, etc.).
La sécurité
Secours en mer, secours en montagne, SAR (Search and Rescue), surveillance des pollutions maritimes, lutte anti-incendie sont autant de missions impliquant des moyens aériens.
Ces missions revêtent un caractère potentiellement urgent. Assurées par des organismes comme la sécurité civile ou l’armée, elles nécessitent une priorité afin d’en optimiser les chances de réussite.