Mini simulateur de contrôle aérien, le retour!

En fouillant dans mes archives, je me suis rendu compte que le projet « simulateur » remontait à 2012… Tant pis mais je viens de me relancer sur cette idée avec une volonté un peu plus orientée vulgarisation qu’avant. En espérant que cette fois soit la bonne. L’avantage d’avoir un objectif réel ne pourra qu’aider.

Un rapide retour en arrière

L’idée d’un petit simulateur n’est pas nouvelle et de nombreux collègues s’y sont essayés. Des fois leurs travaux étaient publics, des fois non. Certains projets étaient accessibles mais ne le sont plus nécessairement.

Le but a souvent été d’illustrer un projet ayant trait au professionnel mais sans pouvoir le développer réellement dans ce cadre là faute de temps ou d’utilité (une vision souvent biaisée par des gens peu intéressés par l’informatique).

Nouvel objectif et contexte particulier

Le nouvel objectif s’avère plutôt simple: présenter un petit logiciel capable d’introduire un béotien dans notre univers si mal connu. Exit donc les vrais secteurs au profit d’un petit secteur « école » à la forme très basique et entouré d’autres qui le seront tout autant. Du coup, le choix ne sera pas sans rappeler quelque chose aux amateurs de Wargames ou de Jeux de plateau avec le bon vieil hexagone. Afin de rester réaliste, l’échelle restera proche de quelque chose de connu et surtout l’environnement géographique collera à celui du CRNA-SE pour pouvoir en reprendre certains flux…

Carte superposant les secteurs réels aux secteurs école. La trame de l'école se base sur un découpage simplifié à base d'hexagones comme dans les wargames traditionnels.
La superposition du secteur école hexagonal et de ses voisins immédiats (limites rouges) avec les secteurs réels (moyennant quelques subtilités). Le secteur en forme de bouchon de champagne au centre est le secteur WW déjà décrit dans un autre article de ce blog. Le travail a été fait sous QGIS, ce qui permet de se frotter à un truc nouveau pour moi.

Quant au contexte particulier, il s’agit bien du bashing subie par la profession depuis quelques mois: les attaques médiatiques[1], politiques [2] et enfin un certain « rapport » paru dans un contexte de négociations nationales. Bref, aucune motivation à s’impliquer dans quelque chose de professionnel mais plutôt une envie d’investir un peu de temps dans de vielles passions et de vieux projets [3]

Du boulot en perspective

La remise à niveau du code

Un bon coup de dépoussiérage du code est nécessaire car codé, pour l’essentiel, en JavaFX 2 or nous en sommes à la version 21. La numérotation a certes évolué mais ça n’enlève rien aux évolutions du langage. Et, au-delà du langage, il s’agit aussi de réviser le code car, l’expérience aidant, certaines solutions choisies s’avèrent discutables.

L’agrégation des bouts de codes

Le défaut aussi de bidouiller pas mal de choses pour soi, c’est de ne jamais consacrer du temps à produire quelque chose de propre. Il y a donc un donc un gros boulot pour fusionner tous les bouts de code. Certains ne sont plus vraiment utiles car exploitent des technologies obsolètes liées au système ODS aujourd’hui remplacé par 4-Flight. Les récupérer reste un bon exercice d’entrainement et surtout de garder la possibilité d’exploiter de vieilles sources de données (vieux plans de vols par exemple).

Des choix techniques pour le futur

Pour le simulateur, l’idéal consisterait à choisir des technologies plus récentes: finies les données Courage ou les fichiers Nectar. Les quelques travaux entamées sous QGIS pousseraient à opter plutôt pour du GeoJSON ou AIXM concernant les données des espaces aériens, routes ou balises. L’avantage de ces deux formats réside dans la multiplicité des sources existantes dont, certaines officielles, comme le SIA qui publie les données françaises. Autre avantage, les données sont publiques et ne présentent donc aucun caractère sensible.

Des petites expérimentations en vue

L’avantage de cette histoire de simulateur de contrôle aérien et de ce genre de projet plus généralement, c’est de devoir creuser dans pas mal de domaines périphériques: géographie, navigation, algorithmes divers…

Présentation d'une des petites expérimentations induites par ce projet de simulateur de contrôle aérien: le bruit de Perlin pour générer un image météo.
Présentation d’une des petites expérimentations induites par ce projet de simulateur de contrôle aérien: le bruit de Perlin pour générer un image météo.

En image d’illustration ci-dessus, le principe du « bruit de Perlin » utilisée pour générer une pseudo-image météo. La technique s’avère amusante et bien pratique pour ce genre d’exercice. Le résultat présenté reste perfectible avec la zone générée encore trop visible et surtout un caractère pour l’instant statique.

Et ouvrir vers d’autres horizons ?

Si ce projet arrivait à être fonctionnel, il pourrait très bien servir comme support d’illustration pour de nouveaux sujets de ce blog. Quelques personnes ont demandé si je pouvais éventuellement traiter de tel ou tel sujet mais certains n’avaient de sens que s’il était possible de fournir une vidéo ou, a minima, une animation. Ce petit projet aura peut-être ce mérite là: rendre possible la présentation de quelques concepts pour l’instant laissés de côté.

A quel horizon ? 2036 ?

Le contexte actuel se révèle un peu différent de celui des deux articles de 2012. Cette fois-ci, pour une opération de vulgarisation, il est nécessaire qu’une version fonctionnelle existe dès juin de cette année. Cette échéance me fait penser, peut-être à tort, que ce prototype devrait avancer un peu plus rapidement que lors de mes précédentes tentatives…

Stay Tuned !

  1. [1] Journalistes qui racontent n’importe quoi (grèves pour la réforme des retraites), éditorialistes autoproclamés experts en tout (et surtout en rien) et autres pratiquants du « surtout ne nous fatiguons pas trop à vraiment enquêter »…
  2. [2] Réduction du droit de grève initiée par le Sénateur Vincent CAPO-CANELLAS
  3. [3] Finalement, une définition du dilettantisme… Vous avez la ref ?