Si dans notre vie quotidienne, nous roulons avec une vitesse en kilomètres par heure, si nous pesons en tonnes ou en kilogrammes, si nous mesurons en kilomètres ou en mètres, il n’en demeure pas moins que nous avons tous conscience qu’il existe des unités « exotiques ». Nous utilisons ainsi couramment les pouces pour mesurer les diagonales des écrans informatiques. D’autres sont connues mais spécifiques à un domaine : le nœud ou le mille nautique sont le lot commun des marins. L’aéronautique a, elle aussi, ses unités.
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La mesure d’une distance entre la terre et un objet dans le ciel
A ses débuts, l’aviation ne disposait pas de système de transmission performant capable de transmettre la voix. A l’époque, l’usage du code morse était le seul moyen d’envoyer ou recevoir des données. De cette pratique ont survécu un certain nombre d’éléments de ce qui était appelé alors le code « Q ».
Au rang des survivances qui nous intéressent, nous trouvons le QNH et le QFE. Le QNH d’un point est la pression au niveau de la mer en ce point. Le QFE est la pression en ce point au niveau du sol. Si nous nous intéressons souvent à la distance entre un avion et le sol, ce n’est pas la seule qui nous intéresse… La distance entre le sol et la base des nuages est très utile aussi.
Trois distances et leurs unités vont nous intéresser…
L’altitude
Elle correspond à la distance entre un objet en l’air et le niveau de la mer. Nous obtenons cette distance en calculant la variation de pression entre celle de l’endroit où se trouve l’objet (l’avion en général) et la pression au niveau de la mer en ce même point (Notre fameux QNH).
La hauteur
Elle correspond à la distance entre un objet en l’air et le sol. Cette distance est calculée par la variation de pression entre celle où se trouve l’objet (le même avion en général) et celle au niveau du sol (Notre fameux QFE).
Le niveau de vol (FL pour Flight Level)
Il correspond à l’altitude exprimée en centaines de pieds mais en prenant un calage à la pression standard c’est à dire 1013,25 hPa.
Les unités utilisées
L’unité la plus couramment utilisée pour exprimer une altitude ou une hauteur est le pied (ft pour feet) qui vaut 30.48 cm.
Pour vous familiariser…
Je vous invite à vous amuser avec le script ci-dessous qui permet d’établir une correspondance entre une altitude, une hauteur et un niveau de vol. Vous devriez constater :
- la modification du QNH n’influe pas sur le niveau de vol (FL)
- la variation de QNH peut impliquer des différences d’altitudes importantes (surtout de dessous de 5000 ft)
- la variation du QNH modifie linéairement l’altitude du point où est mesuré le QFE (induit par le fait que l’altitude du point de référence n’est pas modifiable directement dans un soucis de simplification).
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Les distances, les vitesses et leurs unités
Les unités de distances utilisées sont le mille nautique et le kilomètre et pour ce qui est de la vitesse : le noeud et le km/h ainsi que le Mach[1] . Les unités prédominantes restent les noeuds, le Mach et les milles nautiques puisque utilisés par la majorité des avions commerciaux.
Le mille marin ou mille nautique vaut 1852 m. Quant au noeud, il s’agit de l’unité valant un mille nautique à l’heure c’est à dire 1.852 kilomètres par heure. Le Mach correspond à la vitesse du son (Mach 1). Les avions de ligne utilisent cette référence comme vitesse à partir d’une certaine altitude appelée « altitude de conjonction« [2]. En croisière, un avion peut ainsi annoncer qu’il vole à « point 80 » pour 0.80 fois la vitesse du son.
Pour vous familiariser…
Je vous invite à vous amuser avec le script ci-dessous pour prendre vos marques avec les vitesses en noeuds et km/h ainsi qu’avec les distances en km et en milles nautiques (accessoirement, la valeur en statute mile est aussi indiquée pour pouvoir comparer avec cette unité anglo-saxonne assez courante).
Avant de continuer la visite…
Pour conclure, il faut retenir comme unités : les pieds (ft), les noeuds (kts) et les points de Mach. Sinon, les avions suffisamment hauts utiliseront les niveaux de vols (FL) tandis que ceux qui volent plus bas utiliseront des altitudes (le changement de « calage » se faisant entre 3000 et 6000 ft en général[3]).
- [1]Le système métrique est (était ?) utilisé par certains pays comme la Russie par exemple. Pour pouvoir voler, il faut donc des tables de conversion pied/mètres. Nous retrouvons ce même système dans les planeurs.↩
- [2]Le terme conjonction s’explique par le fait qu’à l’altitude en question, la vitesse en noeuds égale le mach qui va être utilisé.↩
- [3]Cette référence de changement de calage est valable en France mais d’autres pays ont fait un choix différent, une altitude beaucoup plus haute, par exemple, aux USA.↩